Pour une rentrée radieuse


Je souhaite que cette rentrée, impulse de nouvelles dispositions afin de gérer et équilibrer nos vies du mieux que nous pouvons et retrouver le potentiel du corps que nous sommes ; ce que la médecine traditionnelle chinoise appelle « la santé radieuse » !

 

… « et je sentais mon sang qui rigolait dans mes veines » …

 

C’est une tirade d’un texte de théâtre* à partir duquel j’ai travaillé avec des enfants, il y a 15 ans. Elle me trotte toujours dans la tête et reflète magnifiquement bien ce que je m’efforce à partager maintenant avec le Qi gong, qui est une des cinq branches de la médecine traditionnelle chinoise. Entretenir un esprit et un corps souple et délié, pour obtenir une relation harmonieuse et joyeuse entre les parties de notre corps mais aussi avec l’extérieur, avec tout l’environnement de notre quotidien. Tendre vers la sérénité et la force, autant moralement que physiquement.

 

 

Dans le tourbillon de la vie qui tourne et tourne vite, gardons le cap, gardons notre axe, surveillons notre équilibre, avec souplesse, et respect pour nos échines !

 

Imagine ! : Les enfants vont bientôt arriver. C’est un matin de rentrée des classes dans une cour d’école, une sorte de jardin rempli de fleurs et d’arbres extraordinaires. Tous les musiciens sont prêts pour les accueillir, les professeurs ont mis leurs plus beaux costumes. Plus tard, quand toutes les chansons de bienvenue auront été chantées, les enfants feront un tour du grand et somptueux manège inspiré par le monde fantastique de Jules Verne. Ils auront ainsi, en douceur, un aperçu du programme de la vie.

 

 

….  Et oui, l’enfant qui va franchir la porte, n’est qu’au début de sa découverte du monde, il ne s’agit pas de le décevoir car on lui a promis de l’éduquer, de l’emmener vers le haut, de l’accompagner dans la connaissance de la vie. Avec toute sa vitalité et sa bonté, il fait confiance. Il court, il saute et crie dans un mouvement de liberté et de santé. Sa voix est claire et cristalline, son regard vif et grand. Tellement pressé d’expérimenter.

 

 

…. La rentrée des classes a eu lieu. Il y avait alors, quelque part, une cour grise, des silhouettes d’adultes sombres droites et raides, écoutant mollement les indications du directeur qui donne le ton, sans ressort, ni rires, ni surprise. Les enfants engourdis par un réveil trop matinal dans ce matin de septembre, semblaient avoir l’échine ligotée par leur cartable encombrant. Jusqu’au moment où tout ce monde s’est engouffré lentement dans l’ombre des bâtiments, une rangée après l’autre. Un nouveau cycle a commencé !

 

 

Je me souviens et je remercie mes instituteurs, alors tout fraîchement débarqués d’Algérie, avec le soleil de la créativité dans leurs valises. Je les remercie pour le goût qu’ils m’ont laissé, de cultiver mon imaginaire, la curiosité et l’ouverture vers l’inédit. Ce pouvait être un enregistrement de voix off pour un montage en ombres chinoises,  la projection de films, le soir dans la classe, pour les parents avec les enfants et bien d’autres choses encore.

 

 

C’était à Mesnil Hubert. Ce petit village où tous les écoliers, espagnols, yougoslaves et portugais dévalaient la côte entre la sortie de l’école et l’entrée du parc du château, toujours ouvert avec comme seul occupant son marquis de Noë qui laissait les enfants circuler librement dans les grandes pièces, la vaste cuisine aux immenses casseroles de cuivre, la salle de billard…. Puis sur l’étang caché par les arbres au fond du parc vallonné, la petite barque verte toujours prête pour le voyage…

Oui c’était sensationnel, car il y avait de la sensation dans les corps !

 

« Et je sentais le sang qui rigolait dans mes veines !»

 

 

 

*Le pont de pierres et la peau d’images de Daniel Danis.


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